Aujourd’hui pour la série de vidéos « Behind the Scene », je vous présente Mathieu Michal. Il est co-créateur avec Benjamin Gérard, de l’agence de communication Portemire, spécialisée dans les vidéos mobile et live. Le MOJO cela vous dit quelques chose ?
Tu as un métier intéressant, je te laisse te présenter
Il y a à peu près un an, avec mon associé Benjamin Gérard, nous avons monté une agence de stratégie éditoriale et de production de vidéos mobiles. Il s’agit de toutes les productions que l’on voit sur les réseaux sociaux. C’est de la communication directe, instantanée, que nous montons presque dans la foulée. Afin de pouvoir donner du contenu vidéo très rapide. On travaille beaucoup sur les nouvelles innovations : les lives facebook, les vidéos 360°.
Le live Facebook est très intéressant. Il nous permet de mettre des dispositifs très légers, des multi-caméras sur des évènements spécifiques. Pour lesquels il n’est pas possible de faire de grandes productions en direct. On arrive donc à proposer des émissions. Ce sont des émissions journalistiques. Car, à la base, nous sommes journalistes. On travaille en amont un fil conducteur, et puis on va travailler sur des interview et des séquences lives que l’on va essayer de rendre dynamiques.
Quel genre de contenu vidéo produisez-vous ?
Cela dépend des clients. En ce moment par exemple, nous avons un client qui nous a demandé de faire une trentaine de vidéos durant 2 semaines. Donc c’est parfois beaucoup de production dans un temps très réduit, et il faut beaucoup d’agilité. Nous avons d’autres clients qui vont nous demander de faire des vidéos de présentation. Ou encore, des conférences, durant lesquelles nous devons interviewer les intervenants tout en mettant en avant l’ambiance.
Peux-tu me donner un exemple de demande de contenu sur plusieurs séries ?
Oui, l’entreprise Otis qui commercialise des ascenseurs notamment. Il souhaitaient, pour leur communication corporate, fédérer tous les techniciens autour d’une plateforme social. Ils voulaient donc créer du contenu à forte valeur ajoutée. Il s’agissait donc de produire des portraits, des reportages lors de réunions stratégiques… Et donc depuis mai 2016, nous les accompagnons sur ce genre de production. Nous réfléchissons aux supports et aux messages qu’ils veulent faire passer. Les contraintes des vidéos sur Facebook, sur Twitter ou sur Instagram vont être différentes. Donc nous essayons toujours de penser les contenus en fonction du support de diffusion. Et il arrive que l’on utilise un même contenu sur différents supports, en différenciant l’écriture. Par exemple, à partir d’un même contenu, en décliner une vidéo de 2 min sur Facebook, une photo sur Instagram ou une vidéo plus consistante sur Youtube.
Vous faites du recyclage avec un même contenu ?
Exactement, certains community managers, ont souvent tendance à poster le même post ou le même contenu sur tous les supports. Nous, nous pensons qu’il est primordial d’adapter le contenu en fonction du support. Donc nous avons toujours cela en tête. Comment être percutant avec tous ces nouveaux modes de consommation ? On a sur Facebook par exemple des vidéos qui se lancent sans sons. On doit donc adapter la forme de narration, la forme d’écriture qu’on va avoir dans nos reportages.
Pour justement attirer l’attention de l’internaute rapidement, dans les premières secondes. Cela est possible avec du texte, des éléments graphiques, pour que la vidéo soit compréhensible sans son. Et ceci est vraiment un tournant dans la manière de faire des vidéos. Car avant on pensait que c’était le son et l’image qui comptaient. Mais maintenant il faut prendre en compte le son, l’image et le texte. Tout cela réunit dans un même format.
Il faut attraper l’attention de l’internaute
Ils ne sont pas forcément obligé d’appuyer sur play. Il faut surtout qu’il la regarde jusqu’à la fin. Car ils peuvent être dans des événement bruyant ou encore au travail. Il faut donc les attirer avec des sous-titres ou autres contenus textuels qui pourraient apparaître. Ainsi il peuvent comprendre plus facilement le sujet du contenu.
Arrêtons de faire du contenu publicitaire, ou de la communication corporate
Exactement, quand on a lu ton article sur le HBO (Human Being Optimisation), on a vu qu’on a la même philosophie. C’est pourquoi nous t’avons contacté pour une interview. Ce que nous voulons c’est mettre l’humain avant tout. On ne parle plus d’un produit mais de tout ce qu’il y a derrière : du modèle de fabrication, de humains, de toute l’organisation… On parle de la vraie vie. [ctt title= »‘Il faut arrêter de raconter de belles histoires, mais il faut raconter la vraie histoire.' »
Aujourd’hui les marketeurs ou les publicitaires ont tendance à essayer de mettre une jolie femme en train de manger un yaourt alors que non ce n’est pas ça la vraie vie. C’est plutôt une ménagère qui prend son yaourt entre midi et deux. On veut des histoires ou les gens s’identifient beaucoup plus. Qu’ils s’identifient pas en rêve mais dans leur vraie vie. On ne veut plus qu’ils pensent : “ j’aimerai” mais “ je suis “. On veut vraiment passer à cette étape là de la communication.
Quel conseil, que peux tu dire aux personnes qui suivent cet interview?
Je peux surtout parler du mojo, le journalisme mobile. C’est ce que tu fais. Tu tournes ton interview avec ton smartphone. Nous, c’est ce que nous faisons aussi. Notre spécificité, c’est que toutes nos productions sont faites sur nos smartphones. Aujourd’hui on arrive vraiment à faire de très bons produits, de grande qualité avec nos smartphone. Il y’a plein d’accessoires qu’on peut mettre. Comme les micros qui sont directement attachés au mobile. On peut avoir du bon son et une belle image. Ce qui nous permet avec la connexion wifi ou 4G de notre smartphone de faire des Facebook lives. Et cela est à la porté de tous, tout le monde peut devenir son propre média.
On peut faire des tutos, des vidéos et vivre de cela. Nous, nous sommes très intéressé par le Facebook Live. Car c’est un exercice à la fois éditorial, technique et surtout pour avoir une grande agilité d’adaptation. Souvent on ne peut pas tout montrer ou tout dire. Il faut s’adapter constamment, à la fois pendant le direct et en amont. Parfois on récupère le direct pour faire des petites pastilles vidéos. Afin d’avoir 3 temps de communication : on va le teaser en amont, faire le live et après on va donner du contenu. Pour un même événement, on va pouvoir fournir du contenu sur 2 / 3 semaines, et nourrir la communauté avec ces différents contenus.
Comment faire des Facebook Lives, vidéos lives ?
Pour faire des lives, il faut bien penser
- à préparer son fil rouge;
- à réfléchir aux intervenants et interviews;
- aux questions des interviews;
- au ton et au style pour pouvoir se différencier.
Je pense que le plus dur c’est de trouver son style.
Vous avez aimé cet interview ? Cela vous donne envie d’intégrer les lives dans votre stratégie social media ? Dites-moi tout en commentaire. Je vous propose une de mes vidéos, dans laquelle je vous donne mes conseils pour réussir son live Facebook, :
https://www.youtube.com/watch?v=mQ3sLjEGUpE&t=1275s
Webmarketeuse et rédactrice web passionnée !